samedi 3 décembre 2016

Poème - Les pétales flottants - De Ghalem Abdellah.




Un lecteur nous envoie un poème en hommage à Abû Madiyan Shu'ayb, nous sommes heureux de vous le faire partager



De Ghalem Abdellah


à l'occasion de la naissance de sidi Abu Madyan 




Les pétales flottants



1


Telle une abeille qui recherche sa reine,
L’enfant de Séville quitta son domaine. 
Un riche pays et une belle époque. 
Avec le ventre vide et l’habit en loque



2


En se confiant à l’inévitable hasard,
Il franchit aisément la mer Gibraltar,
Et marche sur la terre de sa future patrie
Qui chantonne la vie de différents cris.



3


Et c’est parmi les âmes de Fès et de Taza,
Qu’il reçut du grand maître Abou Yaza ;
Après cécité et maintes souffrances ;
Le mérite d’une honorable licence



4


Armé jusqu’au cœur de savoir et d’honneur,
Il pénètre Tlemcen et campe dans ses hauteurs.
Sous le dôme de sidi, Abdallah Benali
Il contemple le jour et adore la nuit .



5


Ulémas et exégète, accourent à la hâte ;
Avec autant de lait, que ne prenne une jatte.
L exhortant sans le dire, à aller vers la Mecque
Cette ville suggèrent-ils n’est pas si pittoresque.



6


Très calme et silencieux, il ressort sous leurs yeux,
Une rose si fraîche qui vient de nulle saison.
Lui prend ses pétales, et les jette sans raison 
Sur le bol de ses hôtes, avec la grâce de Dieu.



7


Les pétales flottèrent sans débordement.
Ses rivaux détrônés, l’accueillirent sagement.
Avec joie l’acceptèrent parmi leur élite.
Et depuis ne connut ni échec ni faillite



8


Si belle si mystique, Tlemcen la scolastique 
Ne peut le dérouter de son chemin tracé. 
Forgeant un cœur tendre, d’un esprit drastique 
Il faut allez chercher ailleurs son panacée.



9


Par appui de Dieu et de Mustapha (ssl)
Il a su parler au mont Arafa 
A son grand frère Kader Djilani,
Qui regarde le ciel d’une autre manie.



10


Après ce rite c’est vers Jérusalem.
Qu’il s’y établit en milieu boisé.
Avant de combattre de fous croisés.
Ce qui lui valut un joli diadème. 




11


Qu il aurait payé de sa propre chaire ;
Un bras coupé et d’autres douleurs.
Un petit Maghreb de toutes les couleurs,
Est ainsi bâti Grâce à son calvaire.



12


L’homme est abattu, l’homme est fatigué
Son âme devient sèche, il faut l’irriguer.
Par l’amour de Dieu et de la piété.
Et des journées calmes sans anxiété.



13


Séville, Fès, Tlemcen, et autres lieux de rêves
Lui rappelle l’amour sous haute nostalgie.
Tel un oiseau errant, qui dans le ciel s’élève,
Plane puis se pose et choisira Bougie.



14 


Arabe, andalous, berbères, et des chanceux.
S’abreuvent nuit et jour du souffle de l’ascète 
Beau pays, beaux enfants, et un Dieu généreux.
Plaisir et bien être pour les hommes et les bêtes.



15


On vient de si loin questionner Bougie.
Sur la vie sur la mort sur la magie.
On vous répondra sans aucune monnaie.
La réponse demain vous sera donnée.



16


Il faut voyager et gagner l’ouest.
Que sais –je une envie ou un ordre céleste.
Ou tout simplement un vœu de sultan.
Qui veut posséder tous les pieux savants 



17


Arrivé là-bas à Ain-Takbalet.
Près du village qui me verra naître
Il se met debout en levant son sceptre 
Il pointe l’horizon, ensuite il s’arrête



18


Cette belle cité qui domine la ville ?
Comment s’appelle-elle leurs demanda-il.
-« C’est El Eubbade » répond le vizir.
-«Le lieu idéal pour mieux dormir. »



19


En rendant son âme à l’éternité.
Il dira tout haut à qui veut l’entendre.
« Que le créateur est toute vérité. » 
Qui aspire à Dieu évite les méandres 



20


Comment ne pas aimer un homme.
Qui lui vous aime énormément
Si le prophète nous somme 
D’aimer tout les musulmans.



Ghalem .Abdellah. (mars2010)



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